CHAGUE Thiébaut
Du 14.11.2024 au 22.12.2024
À propos de l’exposition
UN CÉRAMISTE DE RENOMMÉE INTERNATIONALE !
Né en 1958 à Taintrux.
Thiébaut Chagué joue des contraintes de la terre et du feu, intuitivement, parfois avec des fours éphémères à l’air libre. Il crée des pièces en volume, repoussées de l’intérieur pour créer les fissures, des grès chamottés à regarder sous toutes les faces. Il conçoit ses céramiques comme un hommage à la vie.
La Terre, l’Eau et le Feu guident sa main pour sculpter et modeler ses créations. Les déformations, les déchirures, les aspérités rendent compte de la vision de l’artiste sur le monde qui nous entoure».
En 2009, lorsqu’il franchit les portes du Victoria and Albert Museum de Londres, le regard sur le chemin parcouru avait de quoi être vertigineux… Ce céramiste de renommée internationale n’imaginait sans doute pas où les « arts du feu » allaient le mener. Le four de 6 mètres cubes qu’il a installé dans son atelier cuit jusqu’à 1 350 degrés toutes sortes de pièces céramiques de grès émaillés ou engobés, tournés et modelés. Des séries comme les « Mandragores » ou « Fractal » ont fait sa renommée et pas uniquement dans le microcosme artistique de l’est de la France. Depuis près de trente ans, les céramiques Chagué sont reçues de Londres à Paris, à Washington comme à Séoul, de Bruxelles à Varsovie… Elles ont pris place dans les collections publiques des Arts décoratifs à Paris, à Bruxelles et à Londres. Depuis 2009, il cuit désormais des pièces de très grande taille.
Sa particularité est de le faire en public pour faire partager son art au plus grand nombre. Comme il l’affirme lui-même, cette technique tient plus de la sculpture que de la céramique pure. Là, l’engagement est total et le risque maximum. En 2009, dans les jardins du Victoria and Albert Museum, cette performance, la cuisson d’une pièce de plus de 600 kilos, intitulée « La soif et la source », fit sensation.
L’artiste est depuis rentré dans les collections Matrices de la célèbre institution. En 2013, sur l’esplanade du centre d’art Saint-Louis de Bar-le-Duc, il cuit en public pendant deux jours et une nuit une pièce de 3 mètres de haut nommée « Le ciel » exposée dans la Chapelle Saint-Louis durant l’été 2013. Une nouvelle performance !!!!!! Son attirance vers les grands formats lui a ainsi valu à de nombreuses reprises d’être distingué dans des expositions internationales.
Présentation par lui-même : Je travaille la terre depuis plus de trente ans, mon expression exclusive avec le matériau est née dans la pratique de la poterie. La volonté d’aller toujours plus loin m’a fait comprendre que de cette pratique quotidienne est née une expression, et une démarche d’artiste. Mes oeuvres expriment le souffle et le vide intérieur qu’elles contiennent stimule mon intérêt. La recherche comporte une part de risque, il est essentiel de se mettre en danger lorsque l’on crée. Le travail dans l’atelier est solitaire, dans ce lieu clos il se nourrit des rencontres et de la vie qui est à l’extérieur. Lors de la cuisson, le feu révèle l’énergie qui se trouve dans l’oeuvre,sous l’effet de la chaleur on frôle la destruction et le retour au néant.
Depuis dix ans je travaille régulièrement avec des groupes d’enfants et d’adolescents sur des projets qui enrichissent ma démarche artistique et qui je l’espère également, les enfants.
En 1995 j’ai été l’initiateur du « Sanctuaire de nos ancêtres est la maison de nos enfants » lieu de résidence d’artistes au Nigeria (Afrique de l’ouest) pour la pratique artistique des enfants du pays. A cette occasion j’ai réalisé des constructions de terre crue. 1997, le Sanctuaire Ephémère est érigé dans le Musée d’Epinal qui prolonge l’expérience dans un espace « consacré ». Première exposition à Cridart Amnéville : 2007