KOCHERT Francis
Présentation de KOCHERT Francis
Biographie
« Né le douzième jour du sixième mois de l’année marquant la moitié du XXe siècle – en plein baby boom – j’ai commencé à rêver sur les images avec le papier peint Bamby de ma chambre d’enfant.
Plus tard j’ai vu mon père aquareller sur un abat jour une scène reproduite d’un numéro de l’Illustration consacré à l’Exposition Coloniale et j’ai trouvé ça beau. J’ai beaucoup moins aimé quand il est parti en Algérie s’occuper des HLM de Constantine dans les années soixante vers la fin de la guerre. C’est alors que j’ai compris ce que signifiait dans Paris-Match « le poids des mots, le choc des photos ».
Je me souviens aussi avoir vu dans la télé en noir et blanc chez ma grand-mère des vopos dérouler des barbelés et monter les premiers parpaings qui allaient séparer Berlin en deux. C’est sûrement alors qu’est née mon obsession des murs qui séparent.
Je me souviens qu’interne, avec mes potes d’infortune en blouse bleue on connaissait toutes les chansons de Léo Ferré, on adorait la posture dandy des surréalistes, et je lisais en cachette Henry Miller, dont j’adore les premiers mots de « Tropique du Cancer »: « Le monde est un cancer qui se dévore lui-même ». J’ai pu vérifier cette impression au fil des ans et de mes voyages à travers le monde.
Autrement, j’aurai donc été un élève détestant l’école, mais adorant la peinture, la littérature, le cinéma. On se gavait alors de rock, de jazz. De théâtre aussi au festival universitaire de Nancy, créé par un certain Jack Lang et où se produisaient des inconnus : Grotowski, Bob Wilson, Pete Schuman et son Bread and Puppet Theatre
J’ai viré journaliste par hasard le jour où n’arrivant plus à me payer mes livres, j’ai commencé à en chroniquer pour les avoir gratuitement. Un sacré piège.
Merci quand même à Gilles Pudlowski de m’avoir mis le pied à l’étrier aux Nouvelles Littéraires, merci à Colette Navel de m’avoir confié un Nagra pour assurer des chroniques culturelles radiophoniques à Radio Nord-Est, merci à François Rivière de m’avoir accompagné chez Casterman sur les fonds baptismaux de la chère revue « A SUIVRE », à Marguerite Puhl-Demange d’avoir sollicité des chroniques littéraires et actualités de l’art contemporain avant de m’engager à plein temps au Républicain Lorrain.
Oui, un jour j’ai commencé à raconter le monde, à prendre des coktails molotov sur la tronche à Vireux-Molhain dans la pointe de Givet, des gaz lacrymo dans les manifs que je couvrais à Strasbourg, Nice, Hayange du bon temps où la colère des sidérurgistes était aussi rouge que l’acier en fusion des hauts-fourneaux.
Après ce fut encore moins jojo, parfois en territoire palestinien, au Kosovo, en Algérie à mon tour, au Congo, en Irak, et ailleurs. Mais il y avait de bons potes, heureusement, et de histoires fameuses vécues, racontées par ceux qui n’en étaient pas les témoins, mais les acteurs malgré eux. Que de gens formidables dans toutes sortes de merdiers.
Et puis j’ai voyagé encore, écrit beaucoup : des articles, des livres documentaires, pris des photos, beaucoup de photos. C’est devenu ma passion, ma respiration mon sismographe, mon pinceau, ma plume, mes eaux-fortes, mes pastels, ma machine à rêves branchée sur le monde. Et maintenant je fais aussi des expos pour partager ce regard.
Pour mémoire, puisque vous ne le me demandez pas, comptent parmi mes photographes préférés Walker Evans, Alvarez-Bravo, Larry Towell, Rinko Kawauchi, Robert Doisneau, Leonard Freed. »
Francis Kochert
EXPOSITIONS:
Kayapó, la peau du monde
Foire internationale de Nancy, Parc des expositions, Galerie – hall A, du 27 mai au 6 juin 2005. Soixante-dix photos couleurs en grand format sur l’univers des Indiens Kayapo d’Amazonie.
Paroles de murs, l’expo
. Thionville, Centre Jacques Brel, 2003
. Sarreguemines, Casino des Faïenceries, du 20 octobre au 8 novembre 2004
. Metz, Bibliothèque et Théâtre universitaires, Ile du Saulcy, du 12 novembre au 17 décembre 2004
BIBLIOGRAPHIE:
Paroles de Murs, Hoebeke / Serpenoise, 2003
Préface Jean-Pierre Perrin – En savoir plus
Promenade Gourmandes et Art de Vivre en Moselle, Casterman / Serpenoise, 1997
Préface Gilles Pudlowski, Photos Jean-Claude Kanny
Couleurs Moselle, Editions Serpenoise, 1997
Photos Jean-Claude Kanny
Il y aurait le feu rougeoyant de la sidérurgie, le noir de la houille extraite du ventre de la terre, mais aussi l’or de notre goûteuse mirabelle… On pourrait ainsi compléter touche après touche la palette foisonnante, des couleurs de la Moselle.
Le tunnel sous la Manche, Casterman, 1994
LEcu, Une monnaie pour lEurope, Casterman, 1992
Témoins du XXe Siècle, du Fort de Vaux au Golf Drouot, Casterman, 1991 (épuisé)
Préface Jean Vautrin
Lorraine Coup de Coeur, Editions Serpenoise, 1990
Préface Jean Vautrin, Photos Pascal Bodez
Morette l’enchanteur, Editions Serpenoise, 1985
Les Mots, l’Aimant, Editions Fond-de-la-Ville, 1975
Les œuvres de KOCHERT Francis
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